Glossaire

Affection Longue Durée.
Dispositif de la sécurité sociale française permettant la prise en charge à 100% (à hauteur de la base de remboursement, donc hors dépassements d'honoraires) d'un ensemble de soins spécifiques.
Dans le cadre d'une transition, on utilise une ALD 31 pour transition de genre.

Une ALD s'obtient sur demande à la sécurité sociale, par l'intérmédiaire d'un·e médecin.
Il n'est pas obligatoire de bénéficier d'une ALD pour que les frais de santé liés à sa transition soient pris en charge (hors exception notable de l'épilation définitive).

Pour plus d'information, lire : C'est quoi une ALD ? 🔗

Autorisation de Mise sur le Marché.

Autorisation qu'un médicament doit obtenir afin d'être commercialisé, en dehors de quelques exceptions.
Ces autorisations sont données pour une indication (usage) particulière qui conditionne le remboursement par la sécurité sociale.
Pour plus d'informations sur les remboursements dans le cadre d'une transition, voir AMM & THS 🔗

Changement d'état civil (de prénom et/ou de mention de sexe).

Caisse primaire d'assurance maladie.
Organisme local assurant les relations de proximité avec les ayants droit du régime général de la sécurité sociale.

Changement de prénom à l’état civil.

Changement de sexe à l’état civil.
Désigne le changement de la mention de sexe (M/F) sur ses papiers d'identité, et par conséquence le changement du numéro de securité sociale et de la civilié (M./Mme.) de façon automatique dans divers contextes.
La civilité peut toutefois être changée sans CSEC.

Anti-androgène(s)

Médicament anti-androgène, généralement pris par voie orale. Il est ou a été fréquemment utilisé dans les THS féminisants. On le connait sous le nom d'Androcur.
En France, son utilisation est généralement déconseillée, en raison des effets secondaires (risque de méningiome) et de la présence de meilleures alternatives. Depuis 2020, sa prescription est soumise à restriction (IRM pré-prescription puis tous les 2 ans, obligation d'information spécifique, etc.).

Classe de médicament permettant la stimulation et l'arrêt de l'activité des gonades, ce qui comprend la production d'hormones sexuelles.
Dans une transition, ils peuvent servir de bloqueurs de puberté, d'anti-androgènes, et plus rarement d'anti-oestrogènes. On les utilise aussi dans certains cancers et pathologies hormonodépendantes, ainsi qu'en médecine de la fertilité.

Cette classe comporte notamment la triptoréline (Decapeptyl), la leuproréline (Enantone), la goséréline (Zoladex) et la nafaréline (Synarel).

On parle aussi d'analogues de la GnRH ; à ne pas confondre avec les antagonistes de la GnRH.

Perte de cheveux (alopécie) traditionnellement associée aux hommes, touchant la ligne capillaire, les golfes et/ou le vertex du crâne. On parle aussi de calvitie.

Si elle est très fréquente chez les hommes, surtout avec l'âge, elle se retrouve aussi chez des femmes cis & des personnes de tout genre. Elle est due, entre autre, à une combinaison de facteurs génétiques et hormonaux (notamment DHT).

Sa gestion est fréquemment source d'inquiétude, et des solutions existent : bloqueurs de DHT, minoxidil, dermarolling ainsi que les THS F peuvent arrêter sa progression et stimuler la repousse des cheveux. Les prothèses capillaires ainsi que les greffes de cheveux peuvent aussi être utiles.

Médicament : DHT sous forme de gel.

On l'utilise parfois pour des effets locaux au niveau du dicklit et de la pilosité faciale, bien que son efficacité par rapport à la prise de testostérone seule ne soit pas établie. On ne l'utilise que très rarement seul en tant que THS, car la DHT et la testostérone ne sont pas interchangeables.

En France, est remboursable par la sécurité sociale.

Nom de marque de l'acétate de cyprotérone.

Médicament : testostérone sous forme de gel à appliquer sur la peau.
Comme tous les gels de testostérone, n'est pas remboursable par la sécurité sociale en France (compter 60-80€/mois).

Groupe d'hormones stéroïdiennes et sexuelles, liées aux caractéristiques sexuelles typiquement définies comme masculines. Chez l'humain, ce sont principalement la testostérone et la DHT.

Médicament : testostérone injectable (énanthate de testostérone), présenté en ampoule.
Est remboursable par la sécurité sociale en France.

Classe de médicament permettant l'arrêt de l'activité des gonades, ce qui comprend la production d'hormones sexuelles.
Rarement utilisés dans une transition en raison de leur coût important et de leur prescription restreinte.

À ne pas confondre avec les agonistes de la GnRH.

Catégorie de médicaments diminuant l'activité des androgènes, hormones sexuelles comme la testostérone ou la DHT. Ils peuvent empêcher la production des androgènes et/ou bloquer leur action dans le corps.
Les plus courants dans le cadre d'une hormonothérapie sont les agonistes de la GnRH, le bicalutamide, le spironolactone et l'acétate de cyprotérone.

Ils peuvent être utilisés dans le cadre d'un THS féminisant, en plus de l'estradiol, mais jamais seuls chez des adultes (lire explications ici 🔗).

On parle d'AA en abrégé.

Médicament anti-androgène, pris par voie orale. Il est fréquemment utilisé dans les THS féminisants. On le connait parfois sous le nom de marque Casodex.

Catégorie de médicaments, parfois considérés comme anti-androgènes, principalement représentée par le finastéride et le dutastéride. Ils empêchent la conversion de la testostérone en DHT, et diminuent donc la quantité de DHT dans le corps. Ils n'ont pas d'action sur la testostérone.
Ils sont principalement utilisés dans l'alopécie androgénétique et quelques autres pathologies. Dans le contexte d'un THS F bien dosé, ils ne sont généralement pas utiles.

Centre d'étude et de conservation des œufs et du sperme humains.
Centres spécialisés, généralement présents au sein d'un centre hospitalier, permettant les dons de gamètes & d'embryons, ainsi que les préservations de fertilité.

Opération de réduction de la pomme d'Adam, elle change son apparence pour la rendre plus discrète/invisible. Elle ne modifie pas la voix.
On parle aussi de laryngo.

Nom de marque de la triptoréline. Voir : agonistes de la GnRH.

Médicament : estradiol sous forme de patch (voie transdermique)

Aussi appelée androstanolone, la dihydrotestostérone ou DHT est une hormone sexuelle de la classe des androgènes, une des plus importantes chez l'humain avec la testostérone.

C'est un dérivé de la testostérone (une partie de la testostérone se convertit en DHT par l'enzyme 5-α-réductase). On considère que son action androgénique est importante et son activité anabolique plutôt faible. Elle joue un rôle important dans la différenciation sexuelle des foetus. Chez les adultes, elle est impliquée dans de nombreuses fonctions biologiques, notamment reproductives.

Il existe des médicaments à base de DHT (Andractim), ainsi que des bloqueurs de DHT, comme le finastéride et le dutastéride.

Médicament anti-androgène. Voir : bloqueurs de DHT.

Technique d'épilation définitive consistant à envoyer une petite décharge électrique au bulbe du poil pour empêcher la repousse.
Plus longue à effectuer que le laser (poil par poil) et plus douloureuse, mais efficace sur toutes les combinaisons de couleur de peau et de poils (utile notamment pour les poils roux ou blancs).
On parle aussi d'épilation électrique.

Hormone sexuelle de la classe des oestrogènes, souvent dite "féminine". C'est le composant de base des THS féminisants modernes.
On l'abrège "E2".

Chirurgie de féminisation faciale (Facial Feminization Surgery en anglais).

Ensemble de chirurgies du visage et du cou, qui modifient notamment la structure osseuse du visage, dans un but de féminisation : les FFS peuvent aider au passing, réduire la dysphorie, etc. selon les buts individuels.

Le terme regroupe un ensemble large d'actes chirurgicaux (parmi les plus fréquents : frontoplastie, rhinoplastie, génioplastie, etc. - mais tout dépend des souhaits de chacun·e).
Pour plus d'informations, voir : FFS : les principaux actes 🔗.

Médicament anti-androgène. Voir : bloqueurs de DHT

Fécondation In Vitro. Technique de PMA consistant à mettre en contact en laboratoire ovocytes et spermatozoïdes pour permettre la fécondation. Les oeufs fécondés obtenus sont alors mis en culture afin d'obtenir des embryons, qui sont soit congelés pour une utilisation ultérieure, soit transférés dans l'utérus de la personne qui portera la grossesse.

En plus de cette technique dite "classique" de FIV, il existe d'autre techniques, comme l'ICSI.

On parle aussi de FIVETE (fécondation in vitro et transfert d'embryon).

Chirurgie de masculinisation faciale (Facial Masculinization Surgery en anglais).

Ensemble de chirurgies du visage et du cou, qui modifient notamment la structure osseuse du visage, dans un but de masculinisation : les FMS peuvent aider au passing, réduire la dysphorie, etc. selon les buts individuels.
Le terme regroupe un ensemble large d'actes chirurgicaux, comme les génioplasties d'avancement, augmentations de machoire, bichectomies, etc. - mais tout dépend des souhaits de chacun·e).
Il s'agit d'une opération encore peu répandue en France pour les personnes trans.

Les gamètes sont des cellules reproductrices (spermatozoïdes ou ovules), permettant par leur combinaison de concevoir un embryon.

Organe reproducteur, produisant généralement les gamètes et la majeure partie des hormones sexuelles d'une personne.
Chez l'humain, ce sont les ovaires et les testicules, ainsi que les ovotestis (gonade présentant des caractéristiques ovariennes et testiculaires).

Opération visant à enlever l'utérus. Elle peut être accompagnée d'autres opérations, ou non (ovariectomie, vaginectomie...)
Seule, n'implique pas de changements hormonaux et donc d'obligation de prise de THS à vie.

Pour plus d'informations, lire la brochure Packers et chirurgies génitales masculinisantes 🔗.

Injection intracytoplasmique de spermatozoïde (intracytoplasmic sperm injection en anglais). Technique de FIV consistant à injecter un spermatozoïde dans un ovocyte mature pour permettre sa fécondation et l'obtention d'embryon. Elle est utile dans certains cas d'infertilité et en cas d'échec d'une FIV classique.

Intervention chirurgicale de création de lèvres au niveau de la vulve.

Opération chirurgicale consistant en l'ablation des seins pour obtenir un torse plat et souvent un aspect plus masculin.
On parle aussi de mastectomie ou de torsoplastie.

Opération génitale consistant à libérer le dicklit du capuchon, et sectionner le ligament suspenseur, afin de le faire apparaitre plus grand et lui donner une position plus typique de pénis.
Selon les variations, peut permettre d'uriner debout, voire d'avoir une sexualité pénétrative. Peut s'accompagner d'opérations comme une vaginectomie ou une scrotoplastie, mais pas obligatoirement.
On parle aussi de "meta".

Pour plus d'informations, lire la brochure Packers et chirurgies génitales masculinisantes 🔗.

Médicament utilisé sous forme locale (spray/mousse) pour stimuler la pilosité.
Il s'utilise pour lutter contre l'alopécie androgénétique (arrêter sa progression et stimuler la repousse de cheveux), mais aussi pour favoriser la pousse de pilosité faciale, ou d'autres poils.

C'est un médicament en vente libre, comportant quelques précautions d'emploi (notamment, il est toxique pour les animaux).

Modalité de THS féminisant consistant à utiliser de l'estradiol sans anti-androgènes.

Un dosage suffisament élevé permet d'arrêter la production de testostérone par les gonades. À taux égaux, monothérapie et utilisation d'AA se valent (la monothérapie n'est pas moins efficace) et le choix entre les deux est principalement personnel.

Médicament et stéroïde anabolisant de la classe des androgènes, ayant la particularité d'être fortement anabolique et relativement peu androgénique.

Aujourd'hui, le nandrolone est peu utilisé en tant que médicament, mais est toujours populaire en tant que substance améliorant la performance (monde du sport).

Il est parfois utilisé dans le cadre d'une transition, soit seul dans un THS masculinisant à la place de la testostérone, dans l'espoir d'effets, notamment pilosité, plus légers ; soit en addition à un THS féminisant, pour améliorer la libido, les fonctions sexuelles et la force musculaire.

Nom de marque de l'undecanoate de testostérone.

Chirurgie génitale visant à retirer les organes génitaux sans en reconstruire d'autre.
Selon les souhaits indidividuels et l'anatomie d'origine, ce terme peut désigner divers actes chirurgicaux.

Groupe d'hormones stéroïdiennes et sexuelles, liées aux caractéristiques sexuelles typiquement définies comme féminines. Chez l'humain, il s'agit principalement de l'estradiol.

Ablation chirurgicale des testicules.

Ablation chirurgicale des ovaires. Si on retire également les trompes de Fallope, on parle alors de salpingo-ovariectomie.

Opération génitale consistant à créer un pénis, généralement à partir d'une auto-greffe.
Selon les variations, peut permettre d'uriner debout et/ou d'avoir une sexualité pénétrative. Peut s'accompagner d'opérations comme une urétroplastie, une vaginectomie ou une scrotoplastie, mais pas obligatoirement.

Pour plus d'informations, lire la brochure Packers et chirurgies génitales masculinisantes 🔗.

Procréation médicalement assistée. Ensemble de techniques médicales visant à aider les personnes à concevoir un enfant. Les techniques courantes incluent l'insémination artificielle (IA) ou la fécondation in vitro (FIV).
On parle aussi d'AMP (Assistance Médicale à la Procréation).

En France, depuis la loi bioéthique, la PMA est accessible aux personnes trans, à l'exceptions des personnes ayant un marqueur M à l'état civil et souhaitant porter une grossesse via PMA (principalement des personnes transmasculines ayant fait un CSEC).

Ensemble d'actes médicaux permettant de conserver la possibilité d'avoir un enfant (partageant son patrimoine génétique), par PMA, en amont d'un acte médical (ou d'une maladie) pouvant diminuer la fertilité voire rendre stérile. Souvent, cela consiste à préserver des gamètes, mais il existe d'autres techniques.

Pour des informations sur la préservation de fertilité chez les personnes trans en France, lire l'article dédié 🔗

Progestogène synthétique

Hormone sexuelle de la classe des progestogènes. Souvent dite "féminine", elle est associée à la grossesse et au cycle menstruel.
Son utilisation dans les THS dits féminisants est controversée en l'absence de données fiables sur le sujet. À ce propos, lire cet article dédié 🔗.

Groupe d'hormones stéroïdiennes et sexuelles, liées notamment au maintien de la grossesse. Chez l'humain, on connait surtout la progestérone.

Médicament de la classe des SERM, le seul approprié à un THS visant à une féminisation sans pousse de poitrine parmi ceux commercialisés en France. À ce sujet, lire THS alternatifs : les SERM 🔗.

Opération chirurgicale de création d'un scrotum, souvent à l'aide des lèvres externes (ou grandes lèvres). Le scrotum peut alors accueillir des implants testiculaires, ou dans le cas d'une phalloplastie avec implant érectile, la pompe nécessaire à son fonctionnement.

Pour plus d'informations, lire la brochure Packers et chirurgies génitales masculinisantes 🔗.

Modulateur sélectif du récepteur à œstrogènes (Selective Estrogen Receptor Modulators en anglais).
Classe de médicaments ayant une action différente, oestrogénique ou anti-oestrogénique, dans différents tissus du corps.

Ils sont principalement utilisés en oncologie et médecine de la fertilité, ainsi que dans les THS pour la ménopause, mais peuvent aussi avoir une utilité dans le cadre d'une transition, notamment pour les personnes recherchant les effets d'un THS à base d'estradiol mais sans croissance de la poitrine. Pour cette utilisation, lire THS alternatifs : les SERM 🔗.

Les principaux SERM sont le tamoxifène, le raloxifène et le clomifène.

Médicament anti-androgène, pris par voie orale.
Il est relativement peu utilisé en France, et est peu efficace.

Chirurgie de réassignation sexuelle (Sex reassignment surgery en anglais).

On peut lui préférer le terme de "chirurgie génitale", qui est plus neutre.
Ces appelations regroupent principalement les vaginoplasties, vulvoplasties, phalloplasties, métoidioplasties et nulloplastie, et comprennent aussi parfois les hystérectomies et orchidectomies.

Biopsie testiculaire avec extraction de spermatozoïdes (testicular sperm extraction en anglais).

Technique de préservation de fertilité utilisée lors que les recueil de spermatozoïdes par masturbation ne sont pas réalisables ou échouent.

Hormone sexuelle de la classe des androgènes, souvent dite "masculine". C'est le composant de base des THS masculinisants.

Nom de marque de l'undecanoate de testostérone.

Traitement Hormonal de Substitution. Désigne un traitement hormonal, pris dans le cadre d'une transition ou non, selon les contextes (hypogonadisme, ménopause, intersexuation...).

On parle aussi d'hormonothérapie.
Un THS F est un THS dit féminisant (à base d'estradiol) ; un THS M est un THS dit masculinisant (à base de testostérone).

Ester (forme) de testostérone, utilisé par voie injectable ou orale. Abrégé TUn, il permet des injections peu fréquentes (tous les 2 à 3 mois environ).

En France, le TUn est disponible sous forme injectable, sous le nom de marque Nebido (non remboursable par la sécurité sociale) et en tant que générique (Testostérone Besins, remboursable par la sécurité sociale).

Pour plus d'information, lire : L'undecanoate de testostérone🔗.

Acte chirurgical de (re)construction de l'urètre, souvent utilisé dans les chirurgies génitales.
Dans le cadre des phalloplasties et métoidoïoplasties, il s'agit de l'allongement de l'urètre natal et/ou de la création d'un néo-urètre.

Opération visant à retirer tous les tissus constituant le vagin et à le refermer. Une hystérectomie doit être réalisée au préalable ou en même temps.

Pour plus d'informations, lire la brochure Packers et chirurgies génitales masculinisantes 🔗.

Chirurgie génitale de création d'un vagin et d'une vulve (vulvo-vaginoplastie).

Il existe plusieurs techniques chirurgicales ; inversion pénienne, technique péritonéale, technique sigmoidienne, et d'autres moins courantes.

Chirurgie de féminisation de la voix (Vocal Feminization Surgery en anglais).

Les techniques principales sont la cricothyropexie et la glottoplastie.

Chirurgie génitale visant à créer une vulve (mais pas de canal vaginal, ou alors de longueur minimale).

On parle aussi de vaginoplastie sans profondeur.

Vêtement comprimant la poitrine, utilisé pour créer temporairement un torse plat chez les personnes ayant des seins.

Prothèse reproduisant un pénis (et parfois un scrotum), de façon plus ou moins réaliste, pouvant être utilisée selon les modèles pour diminuer la dysphorie génitale, uriner debout, avoir des relations sexuelles pénétratives, aider au passing, etc.
On parle de packing pour désigner l'utilisation d'un packer.

Pour plus d'informations, lire la brochure Packers et chirurgies génitales masculinisantes 🔗.

Stand To Pee ("uriner debout" en anglais).
Dispositif (généralement un packer, parfois un simple objet en plastique) permettant aux personnes dont l'anatomie ne le leur permet pas d'uriner debout.

Technique consistant à faire remonter les testicules dans le canal inguinal et à coincer le pénis entre les jambes, pour dissimuler la bosse visible à travers les vêtements, permet de dissimuler ses organes génitaux.

Aussi utilisé sous la forme du verbe "tucker".

Désigne les personnes ayant été assignées femme à la naissance (en anglais : Assigned Female At Birth).
Sur l'utilisation du terme, voir AGAB.

Genre assigné à la naissance (Assigned Gender At Birth en anglais).
Se décline en "AFAB" et "AMAB"

Cette assignation à la naissance est souvent source de violences, notamment médicales, pour les personnes intersexes.
En dehors des situations qui l'exigent, il est préférable de ne pas utiliser ces termes pour faire des généralités, et préférer des formulations plus précises (par exemple, pour poser une question parler des personnes qui ont un utérus plutôt que des personnes AFAB).

Désigne les personnes ayant été assignées homme à la naissance (en anglais : Assigned Male At Birth).
Sur l'utilisation du terme, voir AGAB.

Fait de se présenter socialement comme un homme.

Généralement utilisé pour décrire une personne transféminine qui revêt une apparence masculine, quelle qu'en soit la raison (pas fait de coming out, peur de violences, pas réussir à oser changer, etc).

Antonyme de girlmode.

Personne fétichisant les personnes trans.

Personne en accord avec son genre assigné à la naissance, donc une personne qui n'est pas transgenre.

Passer aux yeux des autres comme étant cisgenre dans notre genre revendiqué, ne pas être perçu·e comme personne trans ni comme notre genre assigné à la naissance.

Anglicisme, utilisé comme verbe en français.

Être clocké·e : le fait d'être reconnu·e involontairement comme personne trans par quelqu'un qui n'a pas été mis au courant de votre transidentité.

Clocker quelqu'un·e : reconnaître qu'une personne est trans, sans avoir été mis·e au courant de sa transidentité.

Fait de révéler son identité LGBTI+ à quelqu'un·e ou publiquement. Vient de l'expression "sortir du placard" (come out of the closet en anglais).

Abrégé en CO.
On dit d'une personne qui a fait son coming-out qu'elle est "out".

Ancien prénom d'une personne (trans) qui en utilise à présent un autre.
Signifie littéralement en anglais "prénom mort", car c'était le nom utilisé pour les personnes trans après leur mort lorsque leur entourage ne respectaient pas leur identité.

On parle parfois de morinom en français.

Raccourci de dé/re-transition et dé/re-transitionneur·euse.

Désigne une personne ayant effectué un parcours de transition, puis, pour des raisons diverses (changement d'avis, regret, difficultés matérielles, transphobie, etc.)., cesse de s'identifier avec le genre vers lequelle elle s'identifiait et/ou continue sa transition dans une direction différente.
Ces personnes peuvent éprouver du regret vis-à-vis de leur transition ou non, s'identifier comme cis ou non, vouloir retransitionner vers leur genre assigné ou non, etc.

Les termes détrans et retrans se recoupent assez largement, mais le terme détrans est très souvent instrumentalisé à des fins transphobes. On lui préfère parfois le terme retrans, notamment car il sollicite moins l'imaginaire du regret et du retour en arrière, qui ne correspond pas du tout systématiquement au vécu de ces personnes.

Désigne souvent le clitoris s'étant développé sous l'effet de la testostérone, et étant considéré comme un pénis (dick en anglais), ou proche. Peut aussi être utilisé en général pour désigner les clitorophallus pour les rapprocher des pénis, indépendamment d'une prise de testostérone.

Se dit d'une personne qui n'est pas intersexe.
On dit aussi endosexe ou périsexe.

Dans un contexte trans, dysphorie de genre.
Sentiment de déconnexion, d'inconfort et/ou de mal-être vis à vis de ses caractéristiques sexuelles ou genrées.

Elle peut se présenter de façon très diverse, fluctuer, concerner certaines parties de soi, et est globalement spécifique à chaque personne qui en ressent. Elle n'est pas un pré-requis au fait d'être trans.

Personne trans n'ayant pas encore admis ou découvert sa transidentité.

Sentiment de bien être lié au fait de se sentir et/ou d'être reconnu‧e dans le genre désiré.

Étape de transition datée et maltraitante, consistant à forcer une personne trans à vivre dans le genre revendiqué pendant une certaine période (6 mois à 2 ans, généralement), de façon publique, en tant que pré-requis à toute transition médicale. C'est une forme de gatekeeping.
Censée éviter les regrets (sans qu'aucune preuve n'appuie cette idée), cette façon de faire exposait les personnes qui y étaient contraintes à des violences. Heureuseument, en France, elle se fait aujourd'hui rare.

On parle de RLE (Real Life Experience) en anglais.

French Professional Association for Transgender Health, aussi appelée Trans-Santé.

Nouveau nom de la SoFECT.

Elle réunit des professionnels impliqués dans la prise en charge des personnes trans. Ses méthodes sont contestées par les associations et par de nombreuses personnes trans, un rapport de l'inspection générale des affaires sociales, et des universitaires.

Terme désignant les hommes trans, et parfois par extension les personnes transmasculines. Vient de l'anglais Female to Male (femme vers homme).

Ce terme est un peu daté ; sans connaitre les préférences des personnes à qui on s'adresse, les termes "hommes trans" ou "personnes transmasculines" peuvent être préférables.

Action, généralement d’un professionnel de santé, d'imposer des critères injustifiés pour pouvoir effectuer une transition.

Fait de se présenter socialement comme une femme.

Généralement utilisé pour décrire une personne transmasculine qui revêt une apparence féminine, quelle qu'en soit la raison (pas fait de coming out, peur de violences, pas réussir à oser changer, etc), ou une personne transféminine qui revêt une apparence féminine.

Non-conforme dans le genre (Gender Non-Conforming en anglais)
Désigne une personne dont certaines caractéristiques, notamment la présentation de genre, n'est pas conforme aux attentes sociales typiques pour une personne de son genre.

Les personnes GNC peuvent être trans, intersexe, non-binaire, etc. ou non, et vice-versa.

Dans un contexte trans, fait de complimenter une personne trans sur son passing, sans sincérité mais dans l'objectif de lui faire plaisir.

Les personnes intersexes sont :

• des personnes nées avec des caractères sexuels (génitaux, hormonaux, gonadiques ou chromosomiques) qui ne correspondent pas aux définitions binaires types des corps masculins ou féminins. Le terme s’emploie pour décrire une large gamme de variations naturelles du corps, qui se développent à tout moment de la vie.
• des personnes ayant subi une invalidation médicale de leurs corps sexués.

Ces deux définitions sont celles du Collectif Intersexe Activiste 🔗 (CIA-OII France), qui les utilise de façon non contradictoire et non nécessairement cumulative pour définir l'intersexuation.

Les personnes non intersexes sont dites dyadiques.

Utiliser les mauvais pronoms et accords de genre pour s’adresser à quelqu’un, ou parler de quelqu’un.

Terme désignant les femmes trans, et parfois par extension les personnes transféminines. Vient de l'anglais Male to Female (homme vers femme).

Ce terme est un peu daté ; sans connaitre les préférences des personnes à qui on s'adresse, les termes "femmes trans" ou "personnes transféminines" peuvent être préférables.

Personne ne s'identifiant comme ni strictement homme, ni strictement femme. Cela inclut les personnes qui se définissent comme neutre, comme agenre (n'ayant pas de genre), comme genderqueer, comme étant partiellement homme ou femme, etc etc etc. C'est très large et correspond à des identités très multiples.

Voir coming-out

Le fait d'avoir une apparence correspondant au genre revendiqué et permettant d'être reconnu.e en tant que tel.le par les autres.

Société Française d’Études et de prise en Charge de la Transidentité.

Ancien nom de Trans-Santé (FPATH).

Elle réunit des professionnels impliqués dans la prise en charge des personnes trans.

Ses méthodes sont contestées par les associations et par de nombreuses personnes trans, un rapport de l'inspection générale des affaires sociales, et des universitaires.

Qualité d'une personne trans qui vit dans son genre revendiqué, comme homme ou femme présumé·e cis, sans que sa transidentité ne soit connue de son entourage.

Féministe radicale exclusionnaire trans (en anglais, Trans-Exclusionary Radical Feminist).
Désigne originellement des féministes radicales ayant des positionnements transphobes, et notamment refusant de reconnaitre les femmes trans comme des femmes.

Aujourd'hui, le terme est utilisé de façon moins stricte pour toute personne transphobe se revendiquant du féminisme, voire de façon abusive pour toute personne transphobe.

Pour plus d'information, voir Les TERFs : De Janice Raymond à Marguerite Stern en passant par JKR 🔗.

Une personne n'étant pas en accord avec son genre assigné à la naissance.

Une personne n'étant pas en accord avec son genre assigné à la naissance.

Antonyme de « cisgenre ».

Terme qualifiant une pensée considérant que la transidentité est une condition médicale.

Plusieurs degrés existent, allant de la simple considération de la transidentité comme condition médicale (à l'image, par exemple, d'une grossesse), jusqu'à la considération qu'il faut souffrir de dysphorie intense et générale pour être trans.

À ne pas confondre avec l'idée que la transidentité serait une maladie mentale.

Aujourd'hui un synonyme daté de transgenre, historiquement désignant les personnes trans ayant effectué une transition médicale et/ou une opération génitale.

Vu l'historique médicalisant et psychiatrisant du terme, on évite de l'utiliser pour désigner une personne trans, à moins bien sûr que celle-ci n'ait décidée de se réapproprier le terme.

Fait d'adopter des vêtements et une présentation de genre typiquement associée au genre opposé à celui auquel on s'identifie, ou au genre assigné à la naissance selon le contexte.
Si les personnes trans ne sont généralement pas, par définition, des personnes travesties, certaines personnes trans peut aussi s'identifier comme travesties et vice-versa. Historiquement, la séparation entre les deux termes étaient bien moins stricte qu'aujourd'hui, et ces communautés sont encore plus ou moins perméables entre elles.