Don du sang & THS en France

En France, en 2025, le fait d'être trans n'est pas une contre-indication au don du sang (ni de plasma ou de plaquettes). Les contre-indications (CI) au don sont les mêmes que pour tout le monde, et se retrouvent dans l'Arrêté du 17 décembre 2019 fixant les critères de sélection des donneurs de sang 🔗.

Elles comprennent notamment :

Par contre, l'estradiol, la progestérone et divers anti-androgènes ne sont pas des contre-indications.
Le finastéride et le dutastéride sont tératogènes, et même s'ils ne sont pas mentionnés dans l'arrêté, empêchent un don du sang (CI 1 mois et 6 mois respectivement) dans de nombreux pays.

Au contraire, la testostérone n'est pas une contre-indication dans de nombreux pays (de la Belgique au Canada en passant par le Royaume-Uni et les États-Unis). L'impossibilité de donner son sang en France si on est sous testostérone n'est pas justifiée scientifiquement (voir : Le refus des personnes transgenres en France au don du sang médical est-il justifié scientifiquement ? 🔗).

Attention, le don du sang est aussi conditionné à un taux minimal d'hémoglobine (pour éviter les anémies). Le taux d'hémoglobine évolue sous THS, il faut donc utiliser la valeur seuil "féminine" si on est sous estradiol, et pas la valeur masculine (120 g/L au lieu de 130 g/L) - et ce indépendamment de son identité de genre ou sexe à l'état civil.

Les prélèvements non-thérapeutiques (dons pour la recherche, par exemple), peuvent être soumis à des contre-indications moins strictes.

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Date d'ajout 9 mars 2025